samedi 21 avril 2007

Présidentielle française: dernière journée de campagne pour les 12 candidats

Pour les 12 candidats en lice pour le fauteuil de Jacques Chirac à l'Elysée, il ne reste plus que quelques heures vendredi pour convaincre les électeurs encore indécis, avant la clôture de la campagne du premier tour de la présidentielle, à minuit.

Si les "petits" candidats tenteront encore de faire parler d'eux via d'ultimes meetings, comme Gérard Schivardi à Lyon, José Bové à Montélimar puis Paris ou Olivier Besancenot à Toulouse, les favoris du premier tour en auront terminé avec les réunions massives.

Au lendemain de son meeting de Marseille, Nicolas Sarkozy, le candidat de l'UMP, se rendra aux Saintes-Maries-de-la-Mer en Camargue, après un ultime rendez-vous radio matinal. Ségolène Royal, de retour de Toulouse, sera sur ses terres de Poitou-Charentes, à Poitiers. Quant à François Bayrou, il sera en déplacement à Verdun, où il se recueillera devant l'ossuaire de Douaumont, au mémorial israélite et au mémorial des combattants musulmans.


Puis ce sera un transfert à Rouen, pour une "rencontre amicale" avec les militants UDF. Dominique Voynet, la candidate des Verts, tentera une dernière fois de lutter contre le vote utile et de franchir la barre des 2% dimanche, via une apparition sur France 2.

Jeudi les 12 candidats ont effectué leurs derniers meetings, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal continuant leur duel à distance, l'un à Marseille l'autre à Toulouse. Pour le candidat de l'UMP, cette campagne a été "une épreuve de vérité", de celles dont "on ne sort pas indemne": "La rencontre d'un homme et d'un peuple, pour y parvenir, il faut ouvrir son âme et son coeur. C'est une communion, un acte d'amour", a-t-il lancé devant 20.000 sympathisants (selon l'UMP).

Dans la ville rose, dans une enceinte de 18.000 places pleine à craquer, Ségolène Royal a reçu deux soutiens de poids, celui du Premier ministre espagnol Jose Luis Zapatero et de Danielle Mitterrand. Et c'est son compagnon, François Hollande, qui a le premier pris la parole, appelant l'électorat de gauche à "déjouer la manoeuvre" et "l'opportunisme" de François Bayrou, le candidat UDF.

Plus au sud, à Pau, le candidat centriste a dénoncé l'éditorial du jour du journal Le Monde appelant à un second tour Sarkozy-Royal, voyant derrière cet appel "des influences puissantes". Plus tôt dans la journée, M. Bayrou, toujours troisième dans les sondages, avait affiché son optimisme, assurant qu'il sera "qualifié pour le 2ème tour" dimanche soir et ironisant sur ses adversaires PS et UMP qui "frémissent, ont peur, et tremblent" de perdre "leur monopole".

Selon les derniers sondages, Nicolas Sarkozy est encore majoritairement donné gagnant au second tour face à Mme Royal, par 53% contre 47% pour TNS-Sofres et 53,5% contre 46,5% pour Ipsos-Dell. Seul CSA met le candidat UMP et la représentante socialiste à égalité 50-50, pour la deuxième fois de suite.

Au premier tour, tous les instituts mettent Sarkozy en tête devant, dans l'ordre, Royal, Bayrou et Jean-Marie Le Pen, le candidat du FN. Mais, toujours selon CSA, les écarts se resserrent, deux premiers ne plus sont séparés que d'un point (27 et 26%), tout comme les troisième et quatrième (17% et 16%).

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