dimanche 22 avril 2007

Rien n'est joué

Ce samedi matin, les sondages sont officiellement interdits de publication dans la presse française. Ce qui n’empêche pas les instituts de poursuivre leurs enquêtes d’opinion et de les présenter à quelques happy few (garde rapprochée des candidats, journalistes, politologues, chefs d’entreprise) lors de petits déjeuners « exclusifs ». La Tribune de Genève et 24 heures ont pu avoir accès à l’un de ces précieux et derniers sondages, sous couvert de la protection des sources (on rappelle que les médias français risquent 75 000 euros d’amende en cas de divulgation de ces chiffres). Réalisé vendredi 20 avril auprès de 1 000 personnes selon la méthode des quotas, ce sondage montre que Nicolas Sarkozy baisse à 26% et le Pen à 12,5%. Chemin inverse pour Ségolène Royal (23 %) et François Bayrou (20,5%).

Notre insider nous a également fourni, chose extrêmement rare, les données brutes de cette étude. C'est-à-dire avant que ces chiffres ne soient redressés par les instituts pour corriger certaines estimations, notamment le vote caché des électeurs du Front National. A ce jeu là, Nicolas Sarkozy (25%) est toujours en tête, mais son avance sur Ségolène Royal et François Bayrou (tous les deux à 24%) est minime. De son côté, Jean-Marie Le Pen est à 5%.

C’est le cas du candidat centriste qui est le plus intéressant. D’abord, parce que le nombre d’électeurs qui sont désormais certains de voter pour lui a explosé en deux jours (de 39 à 61%). Ensuite, parce qu’il l’emporterait assez facilement s’il se qualifiait au second tour, quel que soit son contradicteur (à 55% contre Sarkozy et à 58% contre Royal). « Enfin, poursuit notre interlocuteur, le vote des indécis, des nouveaux inscrits et des jeunes de banlieue semble incliner vers le président de l’UDF ».

Il semble que ce resserrement, toujours selon notre spécialiste, se constate chez tous les instituts de sondage, sauf CSA. Pour ce dernier, selon des chiffres publiés hier sur le site internet du Parisien, c’est Jean-Marie Le Pen qui serait désormais le troisième homme (16,5%) juste devant François Bayrou (16%). Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal seraient loin devant et au coude à coude, avec respectivement 26,5% et 25,5%.

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