dimanche 22 avril 2007

Nicolas Sarkozy contre Ségolène Royal au second tour : récapitulatif complet




Nicolas Sarkozy est en tête avec 29,9% des voix, selon les sondages sorties des urnes. Ségolène Royal est deuxième à 26 %. François Bayrou est à 18, 5% et Jean-Marie Le Pen à 11 %. Sources : IFOP, IPSOS, CSA, TNS-SOFRES. Olivier Besancenot (4,4), Philippe de Villiers (2,6 %), Marie-George Buffet (2 %), Dominique Voynet (1,6%), Arlette Laguiller (1,5 %) Frédéric Nihous (1,4%), José Bové (1,1 %), Gérard Schivardi (0,4%).

24heuresavant : Le graphique des premiers résultats


Un graphique conçu par 24heuresavant, qui fait suite aux estimatifs de TSR de tout à l'heure.

Une ambiance pas terrible chez Bayrou et tendances

SOURCE : http://tsr.blogs.com/info/

18:18, Selon notre correspondante sur place, l'ambiance n'est pas au beau fixe au QG de François Bayrou...

Il semblerait que ce soit Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy mais il faut attendre les estimatifs officiels.

18h15, de Paris. Information sourcée. Le score des quatre premiers candidats s'inscrirait dans les fourchettes suivantes:

N. Sakozy: 26 à 30%
S. Royal: 23 à 27%
F. Bayrou: 16 à 20%
J.-M. Le Pen: 11 à 14%

ATTENTION, CE NE SONT QUE DES TENDANCES ISSUES DE SONDAGES ET NON DU DEPOUILLEMENT DES BULLETINS!





Rien n'est joué

Ce samedi matin, les sondages sont officiellement interdits de publication dans la presse française. Ce qui n’empêche pas les instituts de poursuivre leurs enquêtes d’opinion et de les présenter à quelques happy few (garde rapprochée des candidats, journalistes, politologues, chefs d’entreprise) lors de petits déjeuners « exclusifs ». La Tribune de Genève et 24 heures ont pu avoir accès à l’un de ces précieux et derniers sondages, sous couvert de la protection des sources (on rappelle que les médias français risquent 75 000 euros d’amende en cas de divulgation de ces chiffres). Réalisé vendredi 20 avril auprès de 1 000 personnes selon la méthode des quotas, ce sondage montre que Nicolas Sarkozy baisse à 26% et le Pen à 12,5%. Chemin inverse pour Ségolène Royal (23 %) et François Bayrou (20,5%).

Notre insider nous a également fourni, chose extrêmement rare, les données brutes de cette étude. C'est-à-dire avant que ces chiffres ne soient redressés par les instituts pour corriger certaines estimations, notamment le vote caché des électeurs du Front National. A ce jeu là, Nicolas Sarkozy (25%) est toujours en tête, mais son avance sur Ségolène Royal et François Bayrou (tous les deux à 24%) est minime. De son côté, Jean-Marie Le Pen est à 5%.

C’est le cas du candidat centriste qui est le plus intéressant. D’abord, parce que le nombre d’électeurs qui sont désormais certains de voter pour lui a explosé en deux jours (de 39 à 61%). Ensuite, parce qu’il l’emporterait assez facilement s’il se qualifiait au second tour, quel que soit son contradicteur (à 55% contre Sarkozy et à 58% contre Royal). « Enfin, poursuit notre interlocuteur, le vote des indécis, des nouveaux inscrits et des jeunes de banlieue semble incliner vers le président de l’UDF ».

Il semble que ce resserrement, toujours selon notre spécialiste, se constate chez tous les instituts de sondage, sauf CSA. Pour ce dernier, selon des chiffres publiés hier sur le site internet du Parisien, c’est Jean-Marie Le Pen qui serait désormais le troisième homme (16,5%) juste devant François Bayrou (16%). Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal seraient loin devant et au coude à coude, avec respectivement 26,5% et 25,5%.

C'est parti !

Les bureaux de vote ont ouvert à 8h et ferment à 18h. Un quart des bureaux fermeront à 20h00, notamment à Paris, en Ile-de-France, à Marseille, Lyon ou Toulouse.

(AFP)

(AFP)

Quelque 44,5 millions d'électeurs sont appelés à choisir ce dimanche 22 avril parmi douze candidats au premier tour de l'élection présidentielle, un scrutin marqué par un brouillage des lignes partisanes et une indécision sans précédent d'un électorat gagné par la défiance.

Pour la première fois depuis l'avènement de la Ve République, en 1958, aucun ancien chef de l'Etat ou du gouvernement ne figure au nombre des prétendants à l'Elysée, dont la liste reflète un renouveau politique avec l'émergence d'une génération de "baby-boomers".

Après le scénario-surprise de la présidentielle de 2002, ce scrutin apparaît des plus incertains, les Français usant sans complexe depuis cinq ans de leur pouvoir "sismique" sur le paysage politique : raz-de-marée socialiste aux régionales de 2004 après l'élection-plébiscite de Jacques Chirac, "Non" à près de 55% au référendum de mai 2005 sur la Constitution européenne.

Nombre d'indécis élevé

Le nombre d'indécis - entre 30 et 40% selon les instituts de sondage - est à ce stade plus élevé qu'en 2002, avec une proportion significative d'électeurs prêts à changer de camp.

Une configuration qu'illustre la percée inattendue du centriste François Bayrou, révélation de cette campagne sur le créneau du "ni droite ni gauche".

Lors de sa première candidature en 2002, le président de l'UDF avait recueilli 6,84% des voix. Après avoir atteint jusqu'à 21% dans les intentions de vote, il oscille aujourd'hui entre 17% et 19% et bouleverse l'hypothèse du duel annoncé depuis des mois entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, entre la "rupture tranquille" et l'"ordre juste".

Jean-Marie Le Pen, qui avait franchi le premier tour en 2002 avec 16,86% des voix, prophétise une nouvelle "surprise". Il est crédité de 13,5% à 15,5% des intentions de vote, son niveau d'il y a cinq ans. Mais les sondeurs relèvent qu'environ 20% des électeurs traditionnels d'extrême droite, courtisés par Nicolas Sarkozy, se disent prêts à voter pour le candidat de l'UMP dès le premier tour.

Fin du bipolarisme?
Le bipolarisme à la française aurait-il vécu?

"On peut très bien imaginer les quatre dans un mouchoir et, à partir de ce moment-là, l'ordre d'arrivée est presque aléatoire", estime Paul Bacot, de l'Institut des Sciences politiques de Lyon.

En tête dans les sondages depuis son investiture le 14 janvier, le candidat de l'UMP, crédité de 26% à 31%, semble le mieux placé pour accéder au second tour avec un potentiel sans comparaison à droite depuis les 28,3% de Valéry Giscard d'Estaing en 1981. Jacques Chirac n'avait recueilli que 19,88% le 21 avril 2002.

Ségolène Royal, qui a imposé sa candidature face au bloc des "éléphants" du PS, est la première femme à avoir une chance d'accéder à l'Elysée. Elle dispose de 22% à 27% selon les instituts. François Mitterrand avait recueilli 25,85% en 1981.

Pour autant, la gauche affiche un taux d'adhésion historiquement bas, entre 35% et 38%, du jamais vu depuis 1969. Lors des victoires de 1981 et 1988, la gauche avait capté respectivement 46,8% et 45,4% des suffrages.

Cinq candidats de la gauche radicale

L'émiettement du vote de gauche avait contribué à l'élimination de Lionel Jospin en 2002. Le ralliement de Jean-Pierre Chevènement et Christine Taubira à la candidature de Ségolène Royal réduit le risque, de même que la perte de vitesse de la gauche radicale, qui aligne cinq candidats : Marie-George Buffet (PCF), Olivier Besancenot (LCR), Arlette Laguiller (LO), Gérard Schivardi (PT), José Bové (altermondialiste).

Les trois candidats trotskystes et Marie-George Buffet avaient recueilli à eux quatre près de 14% des voix en 2002, la seule extrême gauche s'adjugeant 10,44%. Aujourd'hui, la cote globale des cinq candidats approche les 11%, avec un Olivier Besancenot en tête à environ 4%.

Les Verts, représentés par Dominique Voynet, s'en tiennent à un score confidentiel d'environ 1% dans les sondages, alors qu'ils avaient dépassé les 5% en 2002. Face à eux le CPNT et son candidat de la "ruralité" Frédéric Nihous, qui espère au moins rééditer la performance de Jean Saint-Josse en 2002 (4,23%).

"Patinoire"

Le réflexe du "vote utile", pour conjurer la menace d'un nouveau 21-Avril, paraît à l'oeuvre.

"L'effet" 21-Avril pourrait aussi influer sur le taux d'abstention, qui, de 28,4% en 2002, devrait se situer aux environs de 21% cette année - niveau de 1995.

Au total, 1,8 million de nouveaux électeurs sont attendus dans l'isoloir, la plus forte hausse d'inscriptions enregistrée depuis le scrutin de 1981, notamment dans les villes et banlieues, où l'on pourrait mesurer les répercussions électorales des troubles de l'automne 2005.

Les "primo-votants", jeunes de moins de 30 ans, plébisciteraient dans l'ordre Nicolas Sarkozy (30%), François Bayrou (23%) et Ségolène Royal (22%), selon une enquête Ifop.

S'il est une certitude, c'est que les douze candidats, contre seize en 2002, et le quatuor de tête s'élanceront dimanche sur une "patinoire", pour reprendre l'expression du "M. Sondages" du PS, Gérard Le Gall, qui a fait florès.

Des candidats qui ont brouillé les pistes, Nicolas Sarkozy invoquant Jean Jaurès ou le Front populaire mais aussi Rivarol, Ségolène Royal s'emparant de thèmes de prédilection de la droite comme la sécurité, la famille ou l'identité nationale, François Bayrou appelant à briser "les murs de Berlin" entre la droite et la gauche. Des électeurs défiants, enclins à l'infidélité à l'égard de leur camp. (Reuters)

L'équation à 44,5 millions d'inconnues

L'équation à 44 508 024 inconnues - soit le nombre d'électeurs inscrits sur les listes - pour déterminer qui seront les deux finalistes pour le second tour sera résolue dimanche 22 avril après la clôture des derniers bureaux de vote à 20 heures. Le ministère de l'intérieur a prévu plus de 5 millions de tonnes d'enveloppes et de bulletins - imprimés sur papier recyclé - pour permettre aux électeurs d'effectuer leur choix. Dans 82 communes, néanmoins, représentant 1,5 million d'électeurs, le vote aura lieu grâce à des machines à voter. Revue des principales clés du scrutin.


Nouveaux inscrits. Par rapport à 2002, 3,3 millions d'électeurs supplémentaires sont inscrits sur les listes du fait de la croissance démographique et, de manière plus significative, d'un regain d'intérêt pour la vie politique notamment parmi les Français de l'étranger. Un grand nombre appartiennent à la tranche des 18-30 ans et ont effectué les démarches d'inscriptions au cours du dernier trimestre 2006 (1,8 million d'inscrits supplémentaires).

Les sondages réalisés pendant la campagne sur les "primo-votants", ceux qui n'ont jamais été inscrits sur les listes, ont mis en évidence leur fort intérêt pour l'élection. Et un avantage, dans les intentions de vote (mesurées par l'IFOP), pour Nicolas Sarkozy, devant Ségolène Royal et François Bayrou, assez proches l'un de l'autre.

Sociologie. Les sondages réalisés à la sortie des urnes mettent en évidence des différences importantes selon les profils sociaux, l'âge et le genre des électeurs. En 2002, selon les données publiées par Ipsos, par exemple, le vote pour Jean-Marie Le Pen se caractérisait ainsi par une surreprésentation des hommes et apparaissait inversement proportionnel au niveau d'instruction. Jacques Chirac avait bénéficié d'un plus large soutien parmi les électrices et les personnes de plus de 60 ans. Lionel Jospin, de son côté, avait obtenu de meilleurs résultats dans les classes sociales plus favorisées.

Plus souvent abstentionnistes, les jeunes électeurs votent traditionnellement un peu plus à gauche, notamment pour le PS. Pour le premier tour de 2002, MM. Jospin, Chirac et Le Pen avaient obtenu le même score chez les 18-30 ans (13 %), mais le candidat du FN avait recueilli 39 % parmi les jeunes non scolarisés, les plus fragiles face au chômage (Le Monde du 19 mars).

Géographie. Les clivages géographiques demeurent assez marqués. En 2002, par exemple, Jacques Chirac avait ainsi obtenu 34,23 % des suffrages en Corrèze, 27,65 % en Corse-du-Sud, 27,5 % en Haute-Corse, 26,20 % dans la Creuse et 25,38 % dans la Manche. Jean-Marie Le Pen avait obtenu ses meilleurs scores dans les Alpes-Maritimes (25,99 %), le Gard (24,85 %), le Vaucluse (25,8 %), la Moselle (23,67 %), le Var (23,54 %) et le Haut-Rhin (23,53 %).

Lionel Jospin avait franchi la barre des 20 % des suffrages exprimés en Ariège (23,73 %), dans les Landes (21,89 %), dans l'Aude (21,35 %), en Haute-Garonne (21,24 %), la Nièvre (20,12 %), les Hautes-Pyrénées (20,02 %), ainsi que dans une partie des DOM-TOM. François Bayrou n'avait réussi à franchir le seuil des 10 % que dans deux départements (Bas-Rhin et Pyrénées-Atlantiques).

Abstention. Entre 1965 et 1988, le taux de participation au premier tour de la présidentielle est resté supérieur à 80 %. En 1995 et 2002, il est descendu en dessous de cette barre symbolique : 78,4 % de participation en 1995 et 71,6 % seulement en 2002. Traditionnellement, entre 20 % et 25 % des électeurs votent avant midi. Il n'existe pas d'étude historique sur le taux d'abstention corrigé des variations saisonnières. Impossible donc de prévoir quel impact aura une météo qui devrait être ensoleillée, selon les dernières prévisions de Météo France.

samedi 21 avril 2007

Comparer le programme des 12 candidats, point par point

Comparer toutes les propositions des candidats point par point ?
C'est possible grâce au journal Le Monde ... en cliquant ici !

La parole aux électeurs

Le moment de voter est venu. Après plusieurs mois intenses et ces dernières semaines haletantes, les candidats vont maintenant attendre le verdict des urnes, dimanche 22 avril en début de soirée. Deux d’entre eux enchaîneront ensuite pour quinze jours de sprint avant le deuxième tour, le 6 mai. Entre sondages et programmes, attaques personnelles et confrontations d’idées, avec des «gros» et des «petits» candidats, on aura eu tous les ingrédients d’une campagne pour l’élection présidentielle. Tous, sauf des débats face-à-face.

De nombreux électeurs sont indécis. C’est en tout cas ce que disent les sondages qui estiment qu’ils représentent entre 30 et 40% des votants. Il semble donc que le choix de la dernière minute, dans le calme et le recueillement de l’isoloir, puisse être, cette année, déterminant sur le résultat. Beaucoup d’électeurs expliquent qu’ils attendent le déclic pour se décider. Quitte à attendre jusqu’au dernier moment. Mais pendant les 48 heures précédant le scrutin, ils doivent réfléchir sans entendre les candidats puisque la campagne officielle a pris fin vendredi 20 avril à minuit.

A partir de là, plus d’intervention dans les médias, ni meeting, ni sondage. L’objectif est de ne pas influencer les électeurs dans les dernières heures avant le choix et de leur permettre de faire le vide dans leurs têtes après des mois d’une campagne où les enquêtes se sont succédé à un rythme très soutenu. En 2002 pourtant, la crédibilité des sondages qui n’avaient pas annoncé la montée en puissance de Jean-Marie Le Pen, avait été mise en cause. En 2007, on n’en a visiblement pas déduit qu’il fallait y recourir avec modération. Il y a eu plus d’enquêtes sur les intentions de vote réalisées pour cette campagne présidentielle que pour la précédente.

Des Français indécis mais intéressés

Au vu des résultats du premier tour, on évaluera donc si cette fois-ci les sondages ont réussi à tracer la courbe des fluctuations de l’opinion. Si le duel Royal-Sarkozy a lieu ? Si le phénomène Bayrou est à la hauteur de la progression du candidat centriste dans les enquêtes ? Si l’hypothèse Le Pen en embuscade se vérifie ? Si les «petits» candidats obtiennent des scores moins élevés qu’en 2002 ?

En attendant, on sait une chose : les Français ont suivi la campagne avec intérêt. Les émissions politiques à la radio ou la télévision ont réalisé de très fortes audiences. Les sites Internet ont enregistré un trafic important. Et selon les enquêtes, environ les deux tiers des sondés affirment avoir été tenus en haleine. Est-ce parce qu’en 2007, l’élection leur a paru plus ouverte et qu’on a assisté à un certain renouvellement de la caste des candidats ?

Incontestablement, cette présidentielle marquera une étape, la fin d’une époque. Arlette Laguiller et Jean-Marie Le Pen, doyens des candidatures, font ainsi un peu figure d’exception dans l’équipe des douze qui concourent pour l’Elysée. Ils réalisent vraisemblablement leur dernière campagne. Alors que les autres incarnent la relève. Au-delà d’un Olivier Besancenot, à peine trentenaire, les trois principaux candidats -François Bayrou, Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy- ont la cinquantaine ambitieuse. Chacun représente à sa manière une forme de rupture dans son camp. Aucun n’est le président ou le Premier ministre sortant. Et pour deux d’entre eux, la candidate socialiste et celui de l’UMP, ils se trouvent en position de l’emporter alors qu’ils n’en sont qu’à leur première candidature à la présidentielle. Ce qui est inhabituel en France.

A nouvelle génération, nouvelle manière de faire campagne ? Peut-être dans le sens où les principaux candidats ont eu tendance à brouiller les pistes du traditionnel clivage droite-gauche. Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy se sont souvent positionnés sur les mêmes thèmes : de la valeur travail à l’idée de nation, de la sécurité à l’immigration. Ils ont ainsi montré que désormais il n’y avait plus des questions de gauche et de droite mais des problématiques générales liées aux préoccupations des Français, dont chacun était un peu obligé de s’emparer. Là où Ségolène Royal a fait chanter la Marseillaise en fin de meeting et a vanté les vertus du drapeau tricolore, Nicolas Sarkozy a cité Jaurès comme père de sa pensée. S’agit-il d’une véritable évolution des mentalités politiques où tous les patrimoines sont en partage, ou d’un simple opportunisme électoral ? Ont-ils été crédibles aux yeux des Français dans ce jeu de zigzag ?

Le positionnement de François Bayrou dans cette élection présidentielle a lui aussi marqué une sorte de bouleversement et a posé question. Le candidat de l’UDF s’est engagé sur la voie de la mise en cause de la logique des partis et des élites. A la recherche d’un espace électoral, il a essayé de «bouger les lignes» en utilisant comme argument de campagne le ni droite, ni gauche. Il a rejeté le centrisme qui penche d’un côté ou de l’autre pour se faire l’apôtre du gouvernement d’union nationale avec les plus compétents de tous les camps. Son ascension dans les sondages semble indiquer que ce discours a eu de l’écho. Cela suffira-t-il à le placer en position de rallier un nombre significatif d’électeurs de gauche ou de droite pour passer le premier tour ?

Des enseignements à tirer du scrutin

Dans ce contexte, il y aura vraisemblablement beaucoup d’enseignements à tirer du verdict des urnes. Le premier concernera le résultat de Jean-Marie Le Pen. Une nouvelle qualification du candidat de l’extrême-droite au deuxième tour ferait l’effet d’une déflagration après le précédent du 21 avril 2002. Elle laisserait des séquelles durables en France et nécessiterait de la part des responsables politiques une véritable remise en cause. Un score élevé du leader du Front national ne serait pas non plus anodin. Il faudrait alors en appréhender les motivations : protestation ou conviction ?

Il y a aussi un enjeu important autour du score de Ségolène Royal. Si la candidate socialiste n’accédait pas au second tour, on pourrait s’interroger sur l’avenir du PS et sa capacité à rebondir en tant que principale force politique de gauche après deux échecs successifs au premier tour de la présidentielle avec deux candidats très différents. Le pari de François Bayrou est aussi risqué. S’il échoue à la porte du deuxième tour, il aura du mal à négocier le virage post-électoral. Son repositionnement vers la droite paraît invraisemblable, et vers la gauche aventureux. Quant à Nicolas Sarkozy, à force d’avoir été en tête des enquêtes sur les intentions de vote, il semble presque condamné à sortir en tête du premier tour pour garder sa crédibilité. Fin du suspense, le 22 avril.

Premier tour : mode d'emploi

Via TF1/LCI :


44,5 millions de Français sont appellés à voter dimanche, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, soit une augmentation de 4,2% par rapport à 2006. Il s'agit de la plus forte hausse enregistrée à la veille d'une élection présidentielle depuis le scrutin de 1981 (+3,7%). Parmi ces électeurs potentiels, plus de 820 000 sont inscrits à l'étranger, contre 385 000 en 2002, selon le ministère des Affaires étrangères ; et 1,3 millions de Français pourront voter depuis les DOM TOM.

Tous remplissent les quatre critères exigés pour pouvoir se rendre aux urnes dimanche 22 avril. Ils ont la nationalité française, sont âgés de 18 ou plus, jouissent de leurs droits civils et politiques et sont inscrits sur une liste électorale. Une fois au bureau de vote, ils devront être munis de leur carte d'électeur et d'une pièce d'identité (passeport, carte d'immatriculation, permis de conduire) pour pouvoir glisser leur bulletin dans l'urne.

Ouverture de 8 heures à 20 heures

La grande majorité des bureaux de vote ouvrent leurs portes à partir de 8 heures et ferment à 18 heures, 20 heures dans les grandes villes . Mais dans certains départements, les préfets prendront des arrêtés pour avancer ou retarder l'heure d'ouverture ou de fermeture du scrutin. Toutefois, passé 20 heures, aucun vote ne pourra être reçu.

Le samedi 21 avril et le samedi 5 mai, de 08h00 (06h00 GMT) à 18h00 (16h00 GMT), le scrutin se déroulera aux Antilles, à Saint-Pierre-et-Miquelon, en Guyane, en Polynésie française et dans les bureaux de vote du continent américain. Les résultats seront "gelés" jusqu'au lendemain 20h00 (18h00 GMT).

Machines à voter

La vraie nouveauté de cette élection, c'est le vote électronique, qui va concerner un peu plus de 3% des électeurs (1,5 million). Quatre-vingt-deux communes de plus de 3500 habitants ont retenu ce système censé permettre un dépouillement plus rapide et faciliter le vote des handicapés. Il s'agira d'un véritable baptême du feu pour ce type de solution déjà testé, pour le moment, à Issy-les-Moulineaux, Saint-Malo, Brest ou Bourges.

En ce qui concerne les Français de l'étranger, ceux qui ont choisi de ne pas voter par procuration vont recevoir un courrier les informant de l'adresse du bureau de vote où ils pourront se rendre. Pour l'occasion, le ministère des Affaires étrangères a ouvert 340 nouveaux bureaux à l'étranger, comme à Honolulu (Hawaii), Halifax (Nouvelle-Ecosse) ou Guadalajara (Mexique). Dans les ambassades et postes consulaires du continent américain, le scrutin est avancé au 21 avril. En revanche, pour le reste du monde, l'élection aura bien lieu comme en France le 22 avril.

Un premier chiffre du taux de participation aura lieu à la mi-journée. Mais les estimations officielles de l'abstention seront connues aux alentours de 19 heures. C'est à 20 heures, une fois la clôture officielle du scrutin constatée par le président en personne, que les premières estimations sur les résultats seront diffusées publiquement. Les chiffres définitifs tomberont tard dans la nuit.

Ah si j'osais José ... ah si j'osais Bové !



Les chansons des candidats continuent ... ;)
Et voici, José Bové, interprété par Gustave Parking. Culoté !

C'est carrément la chanson officielle, utilisée à la télévision.

La chanson de Sarko ...



Personnellement, je préfère largement ... Nicolas et Ségolène !



Génération Club Do' oblige ... ;)

Quel Candidat : les outils ...

Ils se multiplient à Vitesse grand V, les outils pour vous permettre de définir avec quel candidat vous avez le plus d'affinités ... Deux préférés ... pour les ultimes derniers indécis ...

Le Monde : Quel candidat choisir ?
QuelCandidat.com

Pimp my Candidat : Sarko




Quel parcours extraordinaire pour ce fils d'immigré hongrois. Et il ne manque pas grand-chose à notre sinistre ministre de l’intérieur des consciences pour se hisser à la tête de l'Etat.
A peine quelques centimètres… et tout le talent de nos pimpeurs !

Les Bookmakers Britanniques parients

Via Le Nouvel Obs :


Le candidat UMP est donné gagnant au second tour à 1 contre 3 (1 livre gagnée pour 3 misées). Ségolène Royal est à 11 contre 4, François Bayrou à 7 contre1, Le Pen à 33 contre 1.

Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy

(c) Reuters
Selon l’un des principaux bookmakers britanniques, Ladbrokes, Nicolas Sarkozy est le favori de l'élection présidentielle en France, devant Ségolène Royal et François Bayrou.

Le candidat de l'UMP, favori dans la plupart des sondages français, était, vendredi soir 20 avril, donné gagnant au second tour à 1 contre 3 (1 livre gagnée pour 3 misées) par le bookmaker.


Le Pen à 33 contre 1

La candidate du Parti socialiste, Ségolène Royal, bénéficie d'une côte de 11 contre 4 (11 gagnées pour 4 misées), et celui du centre, François Bayrou, de 7 contre 1 (7 gagnées contre 1 misée).

Le candidat du Front National Jean-Marie Le Pen est perçu comme l'outsider, avec une côte de 33 contre 1 (33 gagnées contre 1).

"Pour chaque livre placées sur les autres candidats, 10 livres ont été placées sur Sarkozy en ce moment", a déclaré Robin Hutchison, porte-parole de Ladbrokes. Mais il a ajouté que François Bayrou "ne peut être éliminé (de la course) pour le moment".

Media de gauche, media de droite ?

Que se passe-t-il lorsque l'on regarde un reportage politique à la télévision ou que l'on écoute un chroniqueur à la radio, qu'on lit un article dans un journal ?

On est attentif aux idées des autres : les médias sont politiquement engagés de par leurs dirigeants.
Alors, au delà de la neutralité qu'ils doivent adopter, quels sont les médias de droite, quels sont les médias de gauche ?

Eclaircissement sur 24heuresavant afin de faire son choix dans les bonnes sources, dans 24 heures.

Médias réputés de gauche :
Libération, France Télévisions (France 2, France 3), France Info/Inter, M6, Charlie Hebdo, L'Humanité (Communiste), Canal Plus/iTélé, Le Monde.

Médias réputés de droite :
Le Figaro, TF1/LCI, Europe 1, RTL, BFM et BFM TV, La Croix ...

A votre avis, quels médias sont de gauche et lesquels sont de droite ?

Sarkozy vu par lui même ...



Enregistrement de Nicolas Sarkozy avec Rachida Dati à Place Bauveau en février 2007 auquelles étaient conviées des associations du 92. Les médias officiels n'étaient pas conviés.
Une réunion à laquelle était présente juste après que le Ministre de l'Interieur ne se soit pas déplacé comme prévu en banlieue dans le 92.

La vidéo a été filmée pour une Web tv sur la culture urbaine qui vas se lancer très prochainement: Icetreamtv. Cette chaine appartient à l'association Grignywood du quartier de la Grande Borne.

Elle provient d'un montage fait à partir d'environ 30mn de rush. Le montage a été fait pour éviter les longueurs mais en aucun cas de manière à faire dire à Sarkozy le contraire de ce qu'il a dit lors de cette réunion.

Le plan est fixe afin de protéger l'identité des membres des autres associations présentes qui n'étaient pas au courant que la caméra tournait.
Devant le refus des chaines de TV de diffuser le document qui a pourtant un intéret, nous avons décidé de le faire passer sur internet.
Depuis vendredi minuit, les sondages ne peuvent plus être publiés dans les médias français. Mais ils continuent de circuler dans un petit cercle d’initiés. La Tribune de Genève et 24 heures ont pu avoir accès à l’un d’eux. Qui montre que rien n’est encore véritablement joué.

Ce samedi matin, les sondages sont officiellement interdits de publication dans la presse française. Ce qui n’empêche pas les instituts de poursuivre leurs enquêtes d’opinion et de les présenter à quelques happy few (garde rapprochée des candidats, journalistes, politologues, chefs d’entreprise) lors de petits déjeuners « exclusifs ». La Tribune de Genève et 24 heures ont pu avoir accès à l’un de ces précieux et derniers sondages, sous couvert de la protection des sources (on rappelle que les médias français risquent 75 000 euros d’amende en cas de divulgation de ces chiffres). Réalisé vendredi 20 avril auprès de 1 000 personnes selon la méthode des quotas, ce sondage montre que Nicolas Sarkozy baisse à 26% et le Pen à 12,5%. Chemin inverse pour Ségolène Royal (23 %) et François Bayrou (20,5%).

Notre insider nous a également fourni, chose extrêmement rare, les données brutes de cette étude. C'est-à-dire avant que ces chiffres ne soient redressés par les instituts pour corriger certaines estimations, notamment le vote caché des électeurs du Front National. A ce jeu là, Nicolas Sarkozy (25%) est toujours en tête, mais son avance sur Ségolène Royal et François Bayrou (tous les deux à 24%) est minime. De son côté, Jean-Marie Le Pen est à 5%.

C’est le cas du candidat centriste qui est le plus intéressant. D’abord, parce que le nombre d’électeurs qui sont désormais certains de voter pour lui a explosé en deux jours (de 39 à 61%). Ensuite, parce qu’il l’emporterait assez facilement s’il se qualifiait au second tour, quel que soit son contradicteur (à 55% contre Sarkozy et à 58% contre Royal). « Enfin, poursuit notre interlocuteur, le vote des indécis, des nouveaux inscrits et des jeunes de banlieue semble incliner vers le président de l’UDF ».

Il semble que ce resserrement, toujours selon notre spécialiste, se constate chez tous les instituts de sondage, sauf CSA. Pour ce dernier, selon des chiffres publiés hier sur le site internet du Parisien, c’est Jean-Marie Le Pen qui serait désormais le troisième homme (16,5%) juste devant François Bayrou (16%). Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal seraient loin devant et au coude à coude, avec respectivement 26,5% et 25,5%.

Les affiches officielles, une figure imposée pour des noms connus de la photographie


A peine installées, elles sont déjà griffonnées, arrachées ou lacérées. Les affiches officielles des candidats à l'élection présidentielle sont mises à rude épreuve.

Leur utilisation est limitée aux panneaux électoraux et à l'affichage sauvage. Il n'empêche. Cet exercice est un point de passage obligé. Et les candidats et leur staff de campagne l'abordent souvent dans l'urgence et non sans crainte. Risque de détournement, de moquerie, de rejet par la commission chargée de donner son accord, tout cela est évoqué pour expliquer le registre conventionnel adopté.


Parmi les douze candidats, deux se distinguent : Arlette Laguiller et Gérard Schivardi. Ils sont les seuls à se contenter d'une petite photo, l'affiche étant d'abord le support d'un texte, résumé de leur programme. Pour tous les autres, le portrait du candidat s'étale accompagné d'un slogan. D'où l'importance du visuel, capté par l'oeil de l'électeur entrant dans son bureau de vote.

L'affiche de Ségolène Royal joue le contraste avec un portrait en plan serré noir et blanc. Cette photo signée Emanuele Scorcelletti faisait partie d'une série commandée par un magazine il y a plus d'un an.

Le photographe italien de l'agence Gamma, qui se dit passionné par le cinéma et l'image noir et blanc - ses clichés de Sharon Stone ou du festival de Cannes ont fait sa notoriété - a photographié Mme Royal chez elle. Non impliqué dans le débat politique français, il a vendu le visuel choisi par l'équipe de campagne de la candidate socialiste. Il a également accepté que le portrait pris en buste soit recadré. Ce grossissement en plan serré explique le grain de l'image.

APPEL PRESSANT

Passer de la photographie d'artistes à celle de personnalités politiques n'est pas chose aisée. Jean-Marie Périer, célèbre pour ses portraits des vedettes des années 60, en a fait aussi l'expérience. Il était déjà derrière l'objectif lors de la campagne de Raymond Barre en 1988. Il a aussi tiré le portrait de Bertrand Delanoë.

Cette fois, il a répondu à un appel pressant de son ami, l'acteur Vincent Lindon, engagé auprès de François Bayrou. "Je ne voulais pas de gros plan. J'ai proposé un geste et les photos ont été faites en six minutes", précise M. Périer. Un travail non rémunéré. Un autre photographe connu s'est prêté au jeu, Yann Arthus-Bertrand. L'homme de La Terre vue du ciel, mais aussi auteur d'une série de portraits de Français, a capté le visage de la candidate des Verts, Dominique Voynet, qui se détache sur le fond, vert évidemment, de son affiche.

L'UMP a revu sa copie. Le visuel de campagne de Nicolas Sarkozy, dévoilé le 14 janvier pour les meetings, avait été comparé à l'affiche de François Mitterrand en 1981. L'affiche collée sur les panneaux officiels en est une extrapolation faite dans l'urgence. Le format panoramique est devenu rectangulaire, la couleur du ciel a changé, seule la photo est la même.

Philippe Warrin, de l'agence Sipa, a réalisé le cliché place Beauvau. M. Sarkozy y pose en costume, légion d'honneur au revers de sa veste. Les équipes du candidat souhaitent maintenant une photo plus décontractée. Elle a été sélectionnée parmi des clichés pris par Elodie Grégoire, de l'agence Gamma, photographe attitrée de M. Sarkozy. Ce visuel montrant le candidat col ouvert en extérieur vient d'apparaître sur les affiches destinées aux militants et a été choisi en cas de second tour.

Du côté de Mme Royal, une nouvelle affiche est prête également. Le portrait de la candidate sera cette fois en couleur. "Au premier tour, c'était une affiche encore militante, au second il s'agit de montrer une personnalité", dit-on dans son entourage.

Vignettes de Campagne

Jeux de mains. Ça a commencé lors des assemblées générales contre le contrat première embauche (CPE), en 2006. Dans les amphis, on a vu les étudiants lever les mains et les agiter - applaudir, dans le langage des sourds-muets. Fini les claques, les coups fourrés, les retournements d'alliances de la génération précédente et de ses syndicats : on s'écoute, on se respecte, règles de base de la... démocratie participative. Ces applaudissements muets, mis à la mode par les militants altermondialistes américains lors de forums sociaux ou de contre-sommets, se sont répandus durant la campagne sur les tréteaux de gauche. Tous les candidats ou presque disposent, par ailleurs, dans leurs meetings, d'un traducteur pour sourds-muets, usage imposé par Noël Mamère en 2002, et font traduire leurs clips de campagne.


Le compteur de la dette. C'est Arlette Chabot, directrice de la rédaction de France 2, qui eu l'idée d'imposer, comme décor d'A vous de juger, un tourniquet géant calculant, en temps réel, l'augmentation exponentielle de la dette de l'Etat français. Après le rapport Pébereau, puis la petite phrase lancée par le ministre de l'économie, Thierry Breton, en juin 2005 - "Chaque enfant naît aujourd'hui avec une dette de plus de 17 000 euros" -, le thème a irrigué la campagne et contraint les candidats. Devant Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, François Bayrou et Jean-Marie Le Pen, en deux heures d'émission, la dette a augmenté de 15 millions d'euros. Le quotidien L'Humanité s'est indigné de la dramatisation induite par ce "compteur à débiter de l'idéologie" qui "valide d'emblée les solutions libérales". Le candidat de la LCR, Olivier Besancenot, a préféré en détourner le concept en plaçant sur son site Internet un compteur... des avoirs de l'Etat.

Pactes, chartes et engagements. Nicolas Hulot est parti le premier et a donné le ton. L'écologiste a fait signer son pacte dès le 31 janvier à 10 prétendants à l'Elysée. Bernard-Henri Lévy a adopté la même stratégie en faisant signer à François Bayrou, Dominique Voynet, Ségolène Royal et Nicole Guedj, au nom de Nicolas Sarkozy, un acte d'engagement pour le Darfour, à la Mutualité. Le collectif AC le feu, créé en 2005 après l'embrasement des banlieues, a convié les candidats à signer leurs 105 propositions, rédigées sur la base des doléances récoltées dans 120 villes. Sur le plateau de France 2, même Jean-Marie Le Pen a signé ses "engagements", la main cadrée serrée par les caméras. Car c'est le zoom sur le paraphe, parfois multiplié sur écran géant, comme à la Mutualité, qui solennise la promesse. Irruption du "mandat impératif" dans une tradition de démocratie représentative ? Ou ruse désespérée pour prendre les futurs élus au mot - "élections, sommation", comme dit BHL ?

Des affiches sans sigle. Le phénomène s'était amorcé à gauche, en 2002. Il s'est, depuis, généralisé : à l'exception des petits candidats, notamment trotskistes, plus personne ne s'affiche avec la signature de sa formation. Les partis sont devenus ringards, rien n'existe plus que la tête d'affiche : "La France présidente", sans le poing et la rose, "Ensemble, tout devient possible, Sarkozy.fr.", "François Bayrou, la France de toutes nos forces", "Votez Le Pen"... Autre signe de cette campagne ultrapersonnalisée, les entourages et seconds couteaux ont disparu, à l'exception de Marine Le Pen, au FN, et de Marielle de Sarnez, à l'UDF.

Net et vidéos. La campagne présidentielle a désormais une mémoire audiovisuelle, comme l'ont appris, à leurs dépens, Ségolène Royal et Alain Duhamel. Et une nouvelle arme de guerre. Si, il y a cinq ans, Internet n'avait joué qu'un rôle marginal dans la campagne, l'irruption du haut débit a transformé le rapport au Web et les habitudes des Français : dès 10 heures le matin, ruée sur le Net. Mais c'est surtout l'avènement, en 2005, des plates-formes comme Dailymotion ou YouTube qui a bouleversé la donne. Les candidats s'expriment sur leur site (champion de fréquence : Jean-Marie Le Pen). Grâce aux vidéos, on peut aussi écouter les discours de l'adversaire, revoir Arnaud Montebourg à Canal+ ou l'arrestation policière musclée du grand-père chinois sans papiers devant l'école de la rue Rampal, à Paris. On court-circuite les médias tant décriés en se branchant sur les Web-télés militantes comme Ipol, LaTeleLibre.fr et JT2Zero. Les vidéos se révèlent enfin des armes terribles, comme lors de la campagne américaine de 2004. Le clip Polygraph, du mouvement américain MoveOn, où un détecteur de mensonges s'affolait lorsque George Bush évoquait la guerre en Irak, vient d'être "adapté" par Anti-Sarko.net sous le titre : Sarkozy menteur.

"Love Generation" et Marseillaise. Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas. Les meetings sont l'occasion de communier, sinon dans une idéologie, au moins dans la danse et la musique. Martin Solveig (photo), un des plus grands DJ de la scène électro-house, est venu mixer pour la jeunesse sarkozyste ses propres tubes comme Rejection, mais aussi ceux de Bob Sinclar : Love Generation, le jingle de la "Star Ac'". Avec les lasers, on se croirait dans une boîte d'Ibiza. A l'image de la Fête de l'Huma, devenue un festival de groupes populaires autant qu'un rendez-vous politique, Marcel et son orchestre, groupe de ska trompettes venu du Pas-de-Calais, ont eux aussi chanté sur la scène du Zénith pour la candidate PCF, sans renoncer à leurs traditionnels numéros de bêtes de scène. Chez José Bové, on ose le slam, le théâtre vivant, un rap musette ch'ti qui se produit aussi - diversité oblige - chez le candidat de la LCR. Enfin, tout le monde, du FN - dans une version jazzy - à l'UMP, en passant par François Bayrou, derrière Revelation de Cerrone remixé par Bob Sinclar, chante La Marseillaise, puisque l'hymne clôt désormais les meetings socialistes.

Enfances. Le thème a fait florès, en général sur le mode de l'enfance difficile et de la victimisation. Télévision et presse écrite ont ressorti les images sépia des candidats en nattes et culottes courtes. Personne n'ignore que François Bayrou a perdu son père à 23 ans, tombé accidentellement d'une charrette de foin : il le dit lui-même dans le clip de sa campagne officielle. La plus belle mise en scène a été orchestrée par Ségolène Royal, dont on a feuilleté l'album de photos de jeunesse de Dakar, ville de sa naissance, à Chamagne (photo), dans les Vosges, en passant par la Martinique. Frédéric Nihous est revenu en pèlerinage au bord de l'étang où il pêchait avec son père. Même Marie-George Buffet a contredit la tradition séculaire - le communiste est un militant avant d'être une personne - pour s'en retourner avec des caméras de télévision dans le lycée de sa jeunesse. Quand les influences idéologiques s'estompent, restent l'enracinement géographique - le retour au terroir - et l'archéologie minutieuse de la psychologie des candidats.

Quiz et tests. "De quel candidat êtes-vous le plus proche ?" C'est une campagne Que choisir, où les présidentiables sont mis au banc d'essai comparatif par les électeurs. Dans les émissions politiques, les "citoyens" remplacent les journalistes et posent des questions sur les problèmes qui les concernent. C'est une campagne individualiste, où chacun tente l'introspection de son tempérament, cherche son profil, examine son paradigme politique. Aux générations nées avant la chute du mur de Berlin en succèdent d'autres, qui hésitent et se perdent : "Que voté-je ?" "Qui suis-je ?" Signe de ce flottement : la vogue des quiz et autres tests de préférence ou penchant politique ("De quel candidat êtes-vous le plus proche ?") mise au point par des rédactions ou des instituts de sciences politiques, et où les candidats apparaissent par ordre d'affinités avec la réponse. Même Le Nouvel Observateur (du 12 au 18 avril), gardien du temple du fameux clivage droite-gauche, a consacré sa "une" aux "tribus" d'"écolos paumés", de "gaucho-bayrouistes", de "sarkophobes de droite", d'"anti-ségo de gauche"... Sans oublier la plus peuplée : celle des 18 millions d'indécis.



Via Le Monde




Présidentielle française: dernière journée de campagne pour les 12 candidats

Pour les 12 candidats en lice pour le fauteuil de Jacques Chirac à l'Elysée, il ne reste plus que quelques heures vendredi pour convaincre les électeurs encore indécis, avant la clôture de la campagne du premier tour de la présidentielle, à minuit.

Si les "petits" candidats tenteront encore de faire parler d'eux via d'ultimes meetings, comme Gérard Schivardi à Lyon, José Bové à Montélimar puis Paris ou Olivier Besancenot à Toulouse, les favoris du premier tour en auront terminé avec les réunions massives.

Au lendemain de son meeting de Marseille, Nicolas Sarkozy, le candidat de l'UMP, se rendra aux Saintes-Maries-de-la-Mer en Camargue, après un ultime rendez-vous radio matinal. Ségolène Royal, de retour de Toulouse, sera sur ses terres de Poitou-Charentes, à Poitiers. Quant à François Bayrou, il sera en déplacement à Verdun, où il se recueillera devant l'ossuaire de Douaumont, au mémorial israélite et au mémorial des combattants musulmans.


Puis ce sera un transfert à Rouen, pour une "rencontre amicale" avec les militants UDF. Dominique Voynet, la candidate des Verts, tentera une dernière fois de lutter contre le vote utile et de franchir la barre des 2% dimanche, via une apparition sur France 2.

Jeudi les 12 candidats ont effectué leurs derniers meetings, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal continuant leur duel à distance, l'un à Marseille l'autre à Toulouse. Pour le candidat de l'UMP, cette campagne a été "une épreuve de vérité", de celles dont "on ne sort pas indemne": "La rencontre d'un homme et d'un peuple, pour y parvenir, il faut ouvrir son âme et son coeur. C'est une communion, un acte d'amour", a-t-il lancé devant 20.000 sympathisants (selon l'UMP).

Dans la ville rose, dans une enceinte de 18.000 places pleine à craquer, Ségolène Royal a reçu deux soutiens de poids, celui du Premier ministre espagnol Jose Luis Zapatero et de Danielle Mitterrand. Et c'est son compagnon, François Hollande, qui a le premier pris la parole, appelant l'électorat de gauche à "déjouer la manoeuvre" et "l'opportunisme" de François Bayrou, le candidat UDF.

Plus au sud, à Pau, le candidat centriste a dénoncé l'éditorial du jour du journal Le Monde appelant à un second tour Sarkozy-Royal, voyant derrière cet appel "des influences puissantes". Plus tôt dans la journée, M. Bayrou, toujours troisième dans les sondages, avait affiché son optimisme, assurant qu'il sera "qualifié pour le 2ème tour" dimanche soir et ironisant sur ses adversaires PS et UMP qui "frémissent, ont peur, et tremblent" de perdre "leur monopole".

Selon les derniers sondages, Nicolas Sarkozy est encore majoritairement donné gagnant au second tour face à Mme Royal, par 53% contre 47% pour TNS-Sofres et 53,5% contre 46,5% pour Ipsos-Dell. Seul CSA met le candidat UMP et la représentante socialiste à égalité 50-50, pour la deuxième fois de suite.

Au premier tour, tous les instituts mettent Sarkozy en tête devant, dans l'ordre, Royal, Bayrou et Jean-Marie Le Pen, le candidat du FN. Mais, toujours selon CSA, les écarts se resserrent, deux premiers ne plus sont séparés que d'un point (27 et 26%), tout comme les troisième et quatrième (17% et 16%).

Le Pen prédit une "grande vague nationale qui va balayer l'oligarchie"

Le candidat FN à la présidentielle Jean-Marie Le Pen a prédit jeudi une "grand vague nationale qui va balayer l'oligarchie en place" lors de sa dernière réunion publique à Nice.

Devant au moins 2.500 personnes, Jean-Marie Le Pen a concentré ses coups sur ses trois principaux adversaires, Ségolène Royal, François Bayrou et Nicolas Sarkozy, héritiers des "politiciens néfastes" qui "ont tout cassé" en France: "Sarkozy, Bayrou, Royal, on prend les mêmes et on recommence", a-t-il lancé.

Ségolène Royal "c'est le socialisme à visage câlin", a dit Jean-Marie Le Pen, se déclarant "un peu choqué" que celle qui veut devenir présidente de la République ne se soit pas mariée avec son compagnon François Hollande: le président "doit donner le bon exemple social", a-t-il dit.

François Bayrou "ne veut ni ne peut rien dépasser du tout. Il ne fera que recommencer ce qui à droite ou à gauche, est déjà dépassé (...) Il a inventé l'improbable quadrature du centre", a-t-il déclaré.

"Nicolas Sarkozy, quant à lui change d'idée comme de chemise", "entraînant la campagne dans un tourbillon sans fin d'idées et de principes contradictoires", a ajouté le dirigeant frontiste, qui a réservé une grandes partie de ses flèches au candidat UMP.

"On le pense sans concessions vis-à-vis des délinquants immigrés, le voilà qui mêle à l'affaire sa propre trajectoire personnelle de candidat de l'immigration", a-t-il dit.

M. Le Pen a aussi brocardé le soutien de Bernard Tapie à M. Sarkozy, dont le "prix" est "sans trop de risque d'erreur" un "ministère sur mesure pour le retour de Nanard en politique".

L'erreur du 21 avril 2002 est-elle encore possible ?

Plongée dans le détail des sondages publiés juste avant les élections de 1995 et de 2002. La photo a toujours été floue. De quoi nourrir le suspense, à deux jours du scrutin.

D’après les chiffres des différents sondages, l’affaire est pliée : Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal seront au deuxième tour. Le candidat de l’UMP recueillerait, selon les instituts, entre 27% et 30% des suffrages. La championne du PS, elle, est créditée d’au moins 22,5% des voix, et d’un capital maximal de 25%. Leurs deux poursuivants sont loin derrière : Bayrou ferait, au mieux, 20% et le Pen 15,5%.


De plus, le total des voix que les enquêtes prêtent aux candidats de l’UMP et du PS, compris entre 55% et 49,5% est bien supérieur à celui enregistré par les deux finalistes prévus en 1995 et en 2002. Il y a douze ans, les sondages donnaient à Jacques Chirac et à Lionel Jospin un total maximal de 48,5%. Il y a cinq ans, les mêmes étaient crédités, à eux deux, au mieux, de 38% seulement. La surprise de cette année, commence-t-on à entendre, c’est qu’il n’y aura pas de surprise.

Pourtant, les mises en garde sur l’interprétation des enquêtes d’opinion se sont multipliées, et jamais l’issue du scrutin n’a semblé si incertaine. Aucun des sondeurs, instruits par leur incapacité à prévoir le séisme du 21 avril, ne s’aventureraient à éliminer d’office l’un des quatre principaux prétendants à l’Elysée.Il est vrai que les deux challengers leur posent des problèmes.

La difficulté d’évaluer le vote Le Pen est bien connue, mais il faut ajouter cette année une sorte d’objet électoral non identifié : le vote Bayrou, justifié par une proposition politique sans précédent -travailler avec la droite et la gauche-, et porté par des électeurs qui, pour près de la moitié, se disent encore prêts à changer d’avis. Au début du mois, Roland Cayrol, président de l’institut CSA, résumait bien l’impuissance des sondeurs à mesurer le poids réel du candidat de l’UDF, en assurant : "la marge de progression -ou de régression- de Bayrou est la plus forte de tous. Il peut terminer entre 12 et 29%".

La comparaison entre, d’une part, les dernières enquêtes d’opinion effectuées avant les scrutins de 1995 et de 2002, et d’autre part, les résultats réels du vote, devrait inciter, elle aussi, les apprentis Mme Irma à la modestie. En 1995, le score de Jacques Chirac était ainsi inférieur de 4,5 à 7 points aux dernières prévisions. Et en 2002, Le Pen avait été sous-estimé de 4,4 points. La photo des sondages à quelques jours du scrutin a toujours été floue. Le développement du tirage, lui, n’aura lieu que dimanche, à 20 heures.

Les derniers sondages


Voici les sondages sur la présidentielle rendus publics vendredi 20 avril, avant leur interdiction vendredi à minuit.

Un tableau récapitulatif des dernières enquêtes d'intentions de vote des six instituts de sondage :

LH2 IFOP CSA SOFRES BVA IPSOS

Nicolas Sarkozy 27 28 26,5 28 29 30

Ségolène Royal 23 22,5 25,5 24 26 23,5

François Bayrou 19 20 16 19,5 17 17

Jean-Marie Le Pen 14 13 16,5 14 12,5 13,5

Olivier Besancenot 5 4 5 5 5 4,5

José Bové 1,5 1,5 1,5 1,5 1 1

Marie-George Buffet 2,5 3 2,5 2,5 2,5 2,5

Arlette Laguiller 2,5 2 2 1,5 2,5 2

Gérard Schivardi 0,5 0,5 0 - de 0,5 0,5 0,5

Dominique Voynet 2 1,5 1,5 1 1 1,5

Frédéric Nihous 1,5 1,5 1,5 1,5 1 2

Philippe de Villiers 1,5 2,5 1,5 1,5 2 2

2E TOUR :
Sarkozy/Royal 51/49 51/49 50/50 53/47 52/48 53,5/46,5


Sondage 3C Etudes, le 20 avril

Depuis quelques jours, l’institut de sondages tunisien 3C Etudes publie une enquête d'opinion réactualisée en permanence. L'institut, qui a, d'abord, publié des résultats bruts -c'est-à-dire avant corrections- de ses enquêtes, donne, vendredi 20 avril à 19h00, le sondage corrigé.
Selon ses estimations, Ségolène Royal devrait réaliser un score situé autour de 25%, Nicolas Sarkozy, François Bayrou et Jean-Marie Le Pen obtennant chacun entre 17 et 20% des intentions de vote.
Le sondage devait être définitivement clos vendredi à 21h00 heure française.
- Enquête 3C Etudes en cours de réalisation par téléphone auprès d'un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population française de France métropolitaine âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas (sexe, âge, PCS, région). Dates de passation : 18, 19 et 20 avril 2007.

Sondage CSA réalisé les 18 et 19 avril pour Le Parisien et i>Télé

Ségolène Royal progresse d'un point à 26% et se rapproche à un point de Nicolas Sarkozy, stable à 27%, dans les intentions de vote au premier tour de la présidentielle, les deux candidats étant toujours à 50-50 au second tour, selon un sondage CSA-Cisco publié dans Le Parisien du vendredi 20 avril.
François Bayrou perd deux points à 17% et Jean-Marie Le Pen progresse de 0,5 point à 16%.
C'est la quatrième fois que Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal sont donnés à égalité au second tour en 118 enquêtes d'intentions de vote réalisées depuis le 15 janvier (CSA trois fois les 21 et 22 mars, le 16 avril et les 18 et 19 avril, LH2 les 23 et 24 février). Nicolas Sarkozy a été donné gagnant 114 fois sur 118, la dernière fois dans un sondage Sofres rendu public ce jeudi.
Au premier tour de scrutin, Gérard Schivardi est stable à 0%, Arlette Laguiller est également stable à 1%, Olivier Besancenot gagne un point à 5%. Marie-George Buffet cède 0,5 point à 1,5% tandis que José Bové progresse de 1,5 point, à 3%.
Dominique Voynet recule de 0,5 point, à 1,5%.
Frédéric Nihous perd aussi 0,5 point à 1%. Il en va de même pour Philippe de Villiers à 1%.
Le taux d'abstention, blancs ou nuls, est estimé à 19% (-2) pour le premier tour. Il est stable à 24% pour le second tour. (AFP)
Cette enquête a été réalisée par téléphone les 18 et 19 avril au domicile des interviewés, auprès d'un échantillon national représentatif de 1002 personnes, âgées de 18 ans et plus inscrites sur les listes électorales (méthode des quotas).
La précédente avait été réalisée par CSA le 16 avril auprès de 1.006 personnes.
Notice détaillée disponible à la Commission des sondages.


Sondage Ifop-Fiducial réalisé du 17 au 19 avril pour Le Figaro

Le candidat UMP Nicolas Sarkozy est toujours donné en tête au premier tour de la présidentielle, avec 28% d'intentions de vote (stable par rapport aux 26-28 mars), devant la socialiste Ségolène Royal (22,5%, -0,5), selon un sondage IFOP-Fiducial paru vendredi 20 avril dans Le Figaro.
Le candidat UDF François Bayrou recueille quant à lui 20% d'intentions de vote, en baisse d'un point. Le président du Front national Jean-Marie Le Pen est crédité de 13% des voix (-0,5). Trente-sept pour cent des sondés avouent qu'ils peuvent encore changer d'avis.
La marge d'erreur de ce sondage est d'environ plus ou moins trois points de pourcentage.
En cas de duel entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal au second tour, le premier l'emporterait avec 51% des voix (-2) contre 49% (+2) à la socialiste.
- sondage réalisé par téléphone du 17 au 19 avril auprès d'un échantillon de 952 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. (AP)

Sondage Opinionway réalisé du 16 au 18 avril pour LCI et Le Figaro

La campagne électorale pour la présidentielle est jugée de mauvaise qualité par plus de la moitié des Français (59% contre 71% en janvier) tandis que 40% (28% en janvier) la trouve de bonne qualité dans un sondage OpinionWay pour LCI et Le Figaro paru vendredi 20 avril.
53% des Français (contre 47%) estiment que la campagne leur a permis d'être bien informé mais seulement 42% des personnes interrogées (contre 57%) considèrent qu'elle a été de meilleure qualité qu'en 2002.
La campagne présidentielle leur a donné l'envie de voter (60%) mais ne les a guère aidé à choisir leur candidat, 43% (contre 56%).
Ce sont les sympathisants de l'UDF (64% contre 36%) et du PS (61% contre 39%) qui se montrent le plus critiques sur la qualité de cette campagne devant ceux du Front national (53% contre 47%) et de l'UMP (52% contre 43%, 5% ne se prononcent pas).
François Bayrou a réussi la meilleure campagne (74% bonne contre 25% mauvaise) devançant Nicolas Sarkozy (63% contre 36%). La donne s'inverse pour Jean-Marie Le Pen (43% bonne contre 56%). Ils sont 63% à juger mauvaise la campagne de Ségolène Royal.
Dans cette enquête, l'affiche de Dominique Voynet est la préférée (19%), puis celles de Nicolas Sarkorzy (18%), d'Olivier Besancenot (15%) et de François Bayrou (14%). Le meilleur clip revient au président de l'UMP (31%), puis au président de l'UDF (30%) et à la candidate du PS (25%). Le président du FN ferme la marche (13%).
Enfin, François Bayrou (27%) est, toujours selon ce sondage, celui qui a marqué le plus de points lors des semaines passée devant Nicolas Sarkozy (21%) et le candidat de la LCR (14%).
Ce sondage a été réalisé par OpinionWay auprès d'un échantillon de 1.024 individus représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L'échantillon a été constitué selon la méthode des quotas. Les interviews ont été réalisées du 16 au 18 avril 2007. (AFP)

Baromètre électoral quotidien d'Ipsos/Dell pour SFR et Le Point, réalisé les 18 et 19 avril.

Nicolas Sarkozy l'emporterait au second tour de la présidentielle avec 53,5% des voix (=) face à la socialiste Ségolène Royal, créditée de 46,5% (=), selon la 44e vague du baromètre électoral quotidien d'Ipsos/Dell pour SFR et Le Point, publiée vendredi 20 avril.
13% des personnes certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote.
Au premier tour, le candidat UMP arrive toujours en tête des intentions de vote avec 30% (=) devant Ségolène Royal à 23% (-0,5) et François Bayrou (UDF, 18% (-0,5). Jean-Marie Le Pen (FN) passe à 13% (=).
Parmi les autres candidats qui dépassent les 2%, figurent Olivier Besancenot (LCR) crédité de 4% (+0,5%), Marie-George Buffet (PCF) à 2,5% (=) et Philippe de Villiers 2,5% (+0,5%).
Si le second tour opposait les candidats UDF et UMP, c'est François Bayrou qui l'emporterait par 52% (=) contre 48 (=). 19% des personnes certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote dans cette hypothèse.
Ce sondage, qui a débuté le 1er mars, est actualisé chaque jour (excepté les dimanches), jusqu'au 4 mai, avant-veille du second tour de l'élection présidentielle.
Cette 44e vague a été réalisée par téléphone les 18 et 19 avril auprès d'un échantillon national de 1.209 personnes, représentatif de la population inscrite sur les listes électorales (méthode des quotas). Notice détaillée disponible à la Commission des sondages.
(AFP)

Sondage TNS-Sofres réalisé mercredi 18 et jeudi 19 avril pour Le Figaro, RTL et LCI

Un sondage TNS-Sofres diffusé jeudi 19 avril sur RTL et parue vendredi 20 avril dans Le Figaro confirme la baisse de Nicolas Sarkozy (28%, -0,5) et de Ségolène Royal (24%, -1) et la remontée de François Bayrou (19,5%, +0,5), dans les intentions de vote au premier tour de la présidentielle.
Selon cette enquête réalisée mercredi et jeudi, Jean-Marie Le Pen est stable à 14%.
Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal reculaient déjà dans les intentions de vote au premier tour, le candidat UMP de 1,5 point à 28,5%, la candidate PS d'un point à 25%, tandis que François Bayrou regagnait 2 points à 19%, selon un sondage du même institut réalisé lundi et mardi pour les mêmes commanditaires rendu public mercredi.
Au second tour de scrutin, le 6 mai, Nicolas Sarkozy accroîtrait son écart sur Ségolène Royal (53% contre 47% au lieu de 51-49 les 16 et 17 avril).
Si François Bayrou se qualifiait pour le second tour, il battrait Nicolas Sarkozy par 54% à 46%, selon les chiffres communiqués par la Sofres, qui a repris l'exercice car l'écart entre François Bayrou et Ségolène Royal est inférieur à cinq points.
Au premier tour, Olivier Besancenot gagne 1,5 point à 5%, Arlette Laguiller est stable à 1,5%, José Bové gagne 0,5 point à 1,5%, Marie-George Buffet est stable à 2,5%, tandis que Gérard Schivardi revient à moins de 0,5%.
Dominique Voynet recule de 0,5 point à 1%.
Frédéric Nihous est stable à 1,5%, Philippe de Villiers aussi.
C'est le dernier sondage réalisé par la Sofres avant le premier tour dimanche 22 avril.
Sondage réalisé mercredi et jeudi par téléphone auprès d'un échantillon national de 1.000 personnes, représentatif de l'ensemble de la population française (méthode des quotas). Notice détaillée disponible à la commission des sondages. (AFP)

Via Le Nouvel Observateur

Les premiers Français à voter


Les électeurs de Saint-Pierre et Miquelon inaugurent dès aujourd'hui le premier tour de l’élection présidentielle, tout comme les expatriés d'Amérique du Nord.



Dans l’archipel français de l'Atlantique nord, le premier tour de la présidentielle a débuté samedi à 8 heures (12 heures à Paris). Les habitants de Saint-Pierre et Miquelon sont les premiers des 1.007.000 électeurs français à se rendre aux urnes dès samedi, que ce soit dans l'outre-mer ou dans les consulats du continent américain. Les deux îles de Saint-Pierre et Miquelon-Langlade forment la plus petite collectivité d'outre-mer française, à 25 km de Terre-Neuve, au Canada.
Quelques heures plus tard ce sont les Français d'Amérique du Nord qui ont pu, à leur tour, déposer leur bulletin dans l’urne comme à Montréal et dans les grandes villes des Etats-Unis.
Traditionnellement, les Français vivant à l'ouest de l'Europe votaient le même jour qu'en métropole. Or, compte tenu du décalage horaire, ils avaient connaissance des résultats du premier tour, dévoilés le dimanche à 20 heures à Paris, alors que les bureaux de vote étaient encore ouverts chez eux.
Déjà utilisé pour le référendum sur le Traité constitutionnel européen en mai 2005, le vote sur deux jours est inédit pour une élection présidentielle.

24 heures avant les résultats

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